Pierre Dominicé nous a quitté le 21 mai 2024
Hommage de l'ASIHVIF
Pierre Dominicé nous a quitté le 21 mai 2024
Hommage de l'ASIHVIF
Marie-Christine Josso nous a quittée le 28 juillet 2022
Un hommage de Catherine Schmutz-Brun, Assistante de Marie-Christine Josso de 1997 à 2002, Présidente ARRV, Membre du comité ASIHVIF
Hommage de Danièle Desmarais, professeure associée de l’École de travail social, à l’UQAM
Un hommage de Gaston Pineau
Un hommage en portugais
Hommage de l'association BIOGRAPH
Un hommage d'Hervé Prévost et Gaston Pineau
"Une femme de combats pour la formation professionnelle et existentielle des adultes tout au long de la vie.
Le départ d’une collègue et amie nous afflige autant qu’il fait remonter les souvenirs et moments partagés ensemble. Si l’émotion nous laisse sans voix, la discrétion de l’histoire de vie professionnelle de Bernadette appelle à partager l’importance de sa contribution pour la valorisation de l’expérience en formation des adultes..."
Par Marie-Claude Bernard, pour l’Association internationale des histoires de vie en formation et de recherche biographique en éducation (ASIHVIF)
Florence a été professeure titulaire au département d’information et de communication à l’Université Laval au Québec. Elle y enseignait la pensée critique à travers des cours pluridisciplinaires sur l’éthique, la démocratie et le vivre-ensemble. Présidente fondatrice de l’Association science et bien commun et de la boutique des sciences et des savoirs « Accès savoirs » de l’Université́ Laval, directrice des Éditions Science et bien commun qui publient en libre accès, elle s’est intéressée aux liens entre l’université, la société et la culture (l’éthique), à la fois comme chercheuse et comme militante pour une science plus ouverte, plus inclusive, socialement responsable et tournée vers le bien commun.
La maison d’édition qu’elle a dirigée a offert à LEL du CRIRES (Livres en Ligne du Centre de Recherche et d’Intervention sur la Réussite Scolaire) de coéditer un des ouvrages collectifs fruit du colloque international de Wroclaw sur la vitalité des approches biographique, La voie des récits Pratiques biographiques en formation, intervention et recherche. Nous avons écrit l’introduction conjointement Hervé Breton, Florence Piron et moi-même. Je voudrais, dans cet hommage, écrire sur son apport aux récits de vie en retraçant brièvement son parcours universitaire et certains de ses travaux, liés plus particulièrement à cette méthodologie.
Née en France, Florence Piron a commencé ses études dans ce pays : D.E.U.G. de philosophie et D.E.U.G. d’histoire à l’Université Paris I et licence d’histoire à l’Université Paris I, Panthéon Sorbonne (1985-1986). Elle est arrivée au Canada pour faire une maîtrise et un doctorat en anthropologie à l’Université Laval. Ancienne étudiante du Lycée Henri IV, à Paris, elle a connu un milieu éducatif élitiste duquel elle a voulu se distancier.
Sa maîtrise (1990) a porté sur les effets de pouvoir-savoir dans l’expertise scientifique et sa thèse (1999) sur la possibilité du lien éthique dans l’écriture scientifique. Elle a ensuite effectué en 2000 un stage postdoctoral à l’Université McGill tout en suivant des cours à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP). Son projet de recherche portait sur les enjeux éthiques de l’administration publique (1999-2001). Elle est devenue chercheure en éthique au Conseil de la santé et du bien-être (2000-2003) et professeure associée au Département de sociologie de l’Université Laval (2001-2004) afin d’étudier, grâce à une subvention du Conseil de recherche en sciences humaines du gouvernement du Canada (CRSH), les implications éthiques et politiques de la Nouvelle gestion publique. Elle est arrivée au Département d’information et communication en 2004 pour, entre autres, y enseigner l’éthique et développer le champ de la recherche sur la participation citoyenne et la consultation publique[1]. Volets qu’elle a développés jusqu’à son décès.
[1] Informations apportées par Florence Piron dans ses pages institutionnelle https://www.flsh.ulaval.ca/notre-faculte/repertoire-du-personnel/florence-piron et de l’Institut d’éthique appliquée (IDÉA), dont elle était membre https://www.idea.ulaval.ca/membre/florence-piron
Né le 31 mai 1947, décédé le 27 octobre 2020.
Enseignant de français langue étrangère, animateur et formateur dans les programmes de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), il est depuis 1979 maître de conférences à l’Institut des langues et littératures romanes de l’université Goethe où il développe des approches dramaturgiques et relationnelles de l’apprentissage des langues en même temps qu’une sensibilisation à l’interculturel par la dramaturgie et le psychodrame.
En 1977, il fonde avec Bernard et Marie Dufeu le Centre de psychodramaturgie linguistique de Mayence et pose les premiers jalons d’une dramaturgie relationnelle visant le développement d’attitudes qui favorisent l’expression spontanée, la communication relationnelle et la créativité en pédagogie. Dans les années qui suivent, il approfondit ses conceptions de la formation et de la relation éducative auprès d’Augusto Boal (Théâtre de l’Opprimé) à Paris, dans les instituts Moreno (Psychodrame) en Allemagne et auprès de Jonathan Fox (Playback Theatre) à New York.
Une cérémonie lui a rendu hommage le 20 novembre à 11h15 au cimetière Bornheim de Francfort-sur-le-Main.
Dr. en Sciences de l’éducation. Chercheur-formateur, allié central des programmes Quart Monde-Université et Quart Monde-Partenaire. Compagnon de route d’ASIHVIF.
Depuis son DEA à Tours en 1992 "Production de savoir et histoire de vie dans le mouvement ATD-Quart-monde", Patrick Brun a été un précieux compagnon de route de l’ASIHVIF. Il a accompagné la construction historique de nombreuses personnes dans la dynamique du DUHIVIF (DU histoires de vie en formation) de l’Université de Nantes, du CAS recueilleuses et recueilleurs de récit de vie de Fribourg et de fructueuses rencontres interpersonnelles. Avec entre autres Odile Descamps et Agnès Le Grix de la Salle, il a fondé au début des années 2000, l’association Traces D’Avenir. « Elle s’inscrit dans le courant des histoires de vie en formation…Qu’il s’agisse d’éclairer l’avenir, de valoriser une expérience ou de léguer un récit, l’histoire de vie propose une démarche de construction de sens » (https://tracesdavenir.wordpress.com/). En France, mais aussi au Moyen-Orient, en Afrique et au Québec, il aura consacré une partie de sa vie aux côtés des personnes vivant la précarité, œuvrant sans répit pour la reconnaissance des savoirs de l’expérience acquis au cours des épreuves vécues dans les situations de pauvreté et de vulnérabilité.
En chercheur sensible et proche des terrains et des vies, son premier ouvrage intitulé « Emancipation et connaissance. Les histoires de vie en collectivité » cherche à « tisser des liens entre les pratiques biographiques du mouvement ATD Quart Monde et les travaux menés dans le champ universitaire sur la pragmatique du récit et les interactions narratives ». Il a accompagné/contribué/participé ensuite à différentes recherches-actions, conduisant à faire connaître et reconnaître les savoirs expérientiels et biographiques des personnes du réseau. Son ouvrage de 2014 est un chef d’œuvre du genre : À la rencontre des milieux de pauvreté. De la relation personnelle à l’action collective (Chronique sociale, 2014). Il a été écrit avec 12 membres actifs d’ATD Quart Monde et synthétise plus de 10 ans de recherche-action-formation.
Son dernier ouvrage écrit avec l’association Démocratie et Spiritualité peut être considéré comme son testament : Démocratie et Spiritualité en questions, pour un vivre ensemble porteur de sens (2016). Sa mort coïncide avec la naissance d’un ouvrage qui lui doit beaucoup de sa gestation et pour lequel il a écrit une postface: Traces de migrations interculturelles : Kabylie- Haucourt-Saint-Charles-Gambie (2017). Son auteur, Hassane Hacini, lui dédicace. Relier ainsi sa mort à la naissance d’un ouvrage sur les migrations la fait ressortir comme une des traces d’avenir qu’il a passionnément cherchée et laissée. Dans cette dynamique de construction d’histoire de vie, un autre de ses amis accompagnés, Michel Rival, relie cette mort à une percée de Kalhil Gibran ; « vous voudriez percer le secret de la mort, mais comment y parvenir sans aller le chercher au cœur de la vie ? »
C’est cette piste que nous trace l’histoire de vie de Patrick. Merci à lui de son existence.
Quelques références :
Brun Patrick, 2001, Émancipation et connaissance. Les histoires de vie en collectivité, Paris, L’Harmattan
Patrick Brun et 12 membres actifs d’ATD Quart Monde, 2014, À la rencontre des milieux de pauvreté. De la relation personnelle à l’action collective, Lyon, Chronique Sociale
Patrick Brun 2016, Démocratie et Spiritualité en questions, pour un vivre ensemble porteur de sens, http://www.democratieetspiritualite.org/2017/05/01/democratie-et-spiritualite-le-livre/
Le croisement des savoirs. Quand le quart monde et l’université pensent ensemble, Éd. Quart Monde/Éditions de l’Atelier, Coll. Des livres contre la misère, 1999.
Le croisement des pratiques. Quand le Quart Monde et les professionnels se forment ensemble, Ed. Quart Monde, 2002.
Le croisement des pouvoirs. Croiser les savoirs et formation, recherche, action. Ed. Quart Monde, 2002.
Jean-Philippe Gauthier, Professeur en psychosociologie et directeur du module de psychosociologie, Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski, Campus de Rimouski :
Nous avons l’immense tristesse de vous annoncer le décès subit de notre collègue et ami, Jean-Marc Pilon, qui est décédé le 29 août dernier.
Jean-Marc Pilon, en plus d’être professeur retraité de l’UQAR, a été un acteur de premier plan dans la création des programmes de premier cycle en psychosociologie ainsi que dans la mise sur pied de la maîtrise en étude des pratiques psychosociales de l’UQAR. Parmi ses nombreux engagements, on note qu’il est, avec Mme Danielle Desmarais, le fondateur du Réseau Québécois pour la pratique des Histoires de vie. Depuis les neuf dernières années, il était engagé comme consultant pour accompagner la démarche de concertation COSMOSS au Bas-Saint-Laurent, ce qui a permis de créer une communauté de pratique entre les agents de concertation et l’implantation d’une culture évaluative auprès de l’ensemble des organisations œuvrant auprès des jeunes de la région. Son œuvre professionnelle et humaine a été vouée à valoriser les savoirs d’action et d’expérience, faire émerger l’intelligence des groupes et des communautés et à enseigner avec une délicatesse et une finesse que tous reconnaissaient en lui comme exemplaires. Il était un grand humaniste.
Son départ trop rapide nous laisse sans voix et les cœurs en berne. La tristesse est immense chez sa famille, ses amis et collègues de partout au Québec et ailleurs. Toutefois, la vibrance de son œuvre résonne en nous comme un grand héritage que nous sommes tous privilégiés de pouvoir faire vivre encore très longtemps. Les membres du RQPHV lui seront éternellement reconnaissants pour sa grande contribution.
Des livres de Jean-Marc Pilon
Hommage à Jacques Ardoino
Jacques Ardoino l’un des fondateurs des sciences de l’éducation, ouverte à la vie et à sa complexité, est décédé le 20 janvier 2015. Christian Verrier et Jean-Louis Legrand lui rendent hommage.
[Document tiré du site LE JOURNAL DES JEUNES CHERCHEURS : l’entretien de Jacques Ardoino réalisé par Christian Verrier et René Barbier à l’ESCP-EAP.]
Isabel débuta à l’université de Séville de manière tardive. Antérieurement à l’université, l’une de ses étapes professionnelles la mena à occuper la place de maîtresse des écoles primaires et d’éducatrice d’adultes espagnols qui avaient émigré en France. Dès ses débuts professionnels, elle se sentit très proche de la pédagogie Freinet. Il est indubitable que les techniques Freinet s’alliaient à merveille avec sa personnalité communicative, dynamique, innovatrice et exigeante. Mais l’étape qui réellement détermina la consolidation définitive personnelle et professionnelle d’Isabel fut sa période française. Elle vécut à Paris sept années, donnant cours à des adultes espagnols émigrants. En même temps, elle suivait des cours de sciences de l’éducation à l’université de Paris 8. Elle découvrit dans l’ambiance iconoclaste, rebelle, critique et humaniste de Paris 8 les sources qui lui étaient nécessaires pour alimenter ses questionnements et donner une forme plus mature et scientifique à ses projets et à ses expériences. A Paris, durant les années 80, elle se forma auprès des professeurs René Barbier, Ruth Kohn, Rémi Hess, Michel Lobrot, Georges Lapassade, Guy Berger et Jacques Ardoino. Isabel s’immergea dans la culture francophone,...